La Turquie tente de rassurer les Etats-Unis au sujet des missiles russes S-400

Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar, a affirmé que son pays était prêt à dissiper les inquiétudes concernant le système de défense russe S-400 avant la prochaine réunion entre Biden et Erdogan. Il a exprimé la volonté de son pays à apaiser les “préoccupations techniques” de ses alliés, soulignant que des solutions raisonnables et logiques sont toujours possibles.

Ce discours a été prononcé vendredi lors de l’inauguration du siège du centre d’excellence pour la sécurité maritime de l’OTAN.

“L’importance de l’OTAN augmente, elle doit donc être renforcée pour garantir le fonctionnement d’un véritable esprit d’alliance”, a ajouté Akar.

“Nous sommes prêts à dissiper les “préoccupations techniques” relatives au système S-400, car des solutions raisonnables et logiques sont toujours possibles”, a déclaré le ministre turc de la Défense.

Akar a tenté de justifier l’insistance de son pays à acquérir le système russe en déclarant : “Au moment où les risques et les menaces contre notre pays étaient à leur plus haut niveau, nous avons négocié avec nos alliés pour qu’ils nous fournissent des systèmes de défense aérienne et avons essayé d’acheter un Patriot aux États-Unis, et un autre système à la France et à l’Italie.”

“Cela ne s’est pas fait pour diverses raisons. En conséquence, nous avons acheté des systèmes de défense aérienne S-400 à la Russie qui remplissaient les conditions que nous souhaitions. Nous ne l’avons pas fait en secret. Notre objectif principal en acquérant ces systèmes est de protéger notre pays et nos 84 millions de citoyens contre les menaces aériennes potentielles.”

Le ministre turc a déclaré avoir eu une conversation téléphonique jeudi soir avec le secrétaire américain à la Défense Lloyd James Austin, décrivant cet entretien comme franc, constructif et positif.

Une rencontre est attendue entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue américain Joe Biden en marge du sommet de l’OTAN, ce qui indique la volonté d’Ankara à résoudre l’une des préoccupations des États-Unis à son sujet.

Les États-Unis ont exclu la Turquie du programme de chasseurs F-35 en raison de l’achat du système de défense antimissile russe, craignant que le système n’espionne la cinquième génération d’avions de combat.

Akar a tenté à plusieurs reprises d’apaiser les inquiétudes suscitées par le système russe, affirmant que “le système S-400 serait utilisé contre les menaces et les dangers, et qu’il ne nuira pas à ceux qui n’ont pas l’intention d’attaquer la Turquie”.

Les justifications de la direction turque n’ont pas convaincu l’administration américaine qui a exigé un retrait de l’accord, mais Ankara a insisté pour défendre ses positions.

Cependant, l’administration américaine a récemment exprimé sa volonté de dialoguer avec le régime turc afin d’assouplir les sanctions qui lui sont imposées en échange d’une solution concernant les missiles russes.

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