Le régime turc considère les élections syriennes “illégales”

La Turquie a déclaré hier (mercredi) que les élections présidentielles en Syrie sont illégales et que les efforts menés par les Nations Unies doivent se poursuivre afin de parvenir à une solution politique à la crise syrienne vieille de dix ans.

Le régime turc soutient les rebelles qui tentent de renverser Bachar al-Assad. Depuis 2016, il a lancé plusieurs attaques transfrontalières à l’intérieur de la Syrie contre les militants kurdes et les forces gouvernementales syriennes. La Turquie a eu des discussions avec la Russie et l’Iran qui soutiennent Damas, afin de parvenir à une solution politique à la crise.

Dans un communiqué publié par l’agence de presse Reuters, le ministère turc des Affaires étrangères a soutenu que “les élections organisées par le régime syrien aujourd’hui sont illégales et ne reflètent pas le libre arbitre du peuple”. Il a ajouté que le vote “n’est pas libre et juste”.

Les élections se sont déroulées en dépit de ce que prévoyait le processus de paix dirigé par l’ONU qui a demandé à organiser des élections sous supervision internationale, pour ouvrir la voie à une nouvelle constitution et à un règlement politique.

Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré: “Il est important d’empêcher les tentatives du régime d’acquérir une légitimité fabriquée par le biais d’élections aux résultats prévisibles, et de poursuivre le processus politique sous l’égide des Nations Unies pour que le pouvoir reste entre les mains des syriens.”

Les États-Unis et les grandes puissances européennes ont condamné par avance les élections présidentielles syriennes, soutenant qu’elles ne seraient “ni libres ni équitables”.

Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, de France et d’Italie, ont déclaré dans un communiqué conjoint : “Nous exhortons la communauté internationale à rejeter, sans équivoque, cette tentative du régime (du président) al-Assad de regagner sa légitimité sans mettre un terme à ses graves violations des droits de l’homme, et sans participer de façon notable au processus politique facilité par les Nations Unies dans le but de mettre fin au conflit.”

Les ministres ont précisé vouloir “affirmer clairement” que ces élections “ne seront ni libres ni équitables”. Ils ont ajouté : “Nous condamnons la décision du régime d’Assad de tenir des élections en dehors du cadre défini dans la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et nous soutenons les votes de tous les syriens, en particulier les organisations de la société civile et l’opposition syrienne qui ont considéré ce processus électoral illégal.”

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