La présidence égyptienne a déclaré lundi dans un communiqué que le président américain Joe Biden avait appelé son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour discuter de la stabilisation du cessez-le-feu, de l’urgente aide humanitaire à fournir aux habitants de la bande de Gaza et des efforts internationaux pour la reconstruire.
Le communiqué a précisé que les deux présidents avaient discuté “des développements relatifs à la question palestinienne et des moyens de relancer le processus de paix à la suite des récents évènements”.
Après 11 jours de combats, l’Égypte a réussi à négocier un cessez-le-feu entre Israël et les Palestiniens. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a amorcé mardi une visite dans la région, y compris en Égypte.
“Le président Biden a clairement exprimé la détermination de son pays à œuvrer pour rétablir le calme et restaurer les conditions telles qu’elles étaient dans les territoires palestiniens, ainsi que pour coordonner les efforts de tous les partenaires internationaux pour soutenir l’Autorité palestinienne et la reconstruction”, a indiqué le communiqué de la présidence égyptienne.
A Washington, la Maison Blanche a déclaré dans un communiqué que Biden avait remercié l’Egypte pour “le succès de ses efforts diplomatiques et de sa coordination avec les Etats-Unis” pour mettre fin aux hostilités.
Le communiqué a ajouté que Biden et al-Sissi avaient discuté de la nécessité et de l’urgence à fournir une aide humanitaire à Gaza et du soutiens aux efforts de reconstruction “d’une manière qui profite aux gens et non au Hamas”.
L’Égypte s’est engagée à fournir une aide de 500 millions de dollars à Gaza pour contribuer à la reconstruction de la bande, tandis que le Fonds central de secours d’urgence des Nations Unies a annoncé qu’il consacrerait 18,5 millions de dollars aux efforts humanitaires.
C’était le deuxième appel de Biden à al-Sissi en quelques jours pour discuter du conflit. Cependant, les discussions se sont élargies cette fois pour inclure les relations bilatérales entre les deux pays et les questions régionales, notamment la Libye et l’Irak.
La présidence égyptienne a déclaré que l’appel avait également porté sur un échange de points de vue concernant l’évolution du dossier du barrage de la Renaissance que l’Éthiopie construit sur le Nil bleu et que l’Égypte perçoit comme une menace. Quant au Soudan, il est préoccupé par la sécurité du barrage et la régulation du débit d’eau à travers ses barrages et ses stations d’épuration.
Le communiqué égyptien a déclaré: “Il y a eu un accord sur le renforcement des efforts diplomatiques pour la période à venir afin de parvenir à un accord qui préserve les droits de toutes les parties à l’eau et au développement.”
La Maison Blanche a pour sa part déclaré que Biden “reconnaissait les préoccupations égyptiennes concernant l’accès à l’eau du Nil et soulignait l’intérêt de l’Amérique à parvenir à une solution diplomatique qui réponde aux demandes légitimes de l’Égypte, du Soudan et de l’Éthiopie”.
La présidence a déclaré que al-Sissi et Biden avaient également discuté du dossier des droits de l’homme en Égypte en mettant “l’accent sur l’engagement à entamer un dialogue transparent entre l’Égypte et les États-Unis à cet égard”.
Le communiqué de la Maison Blanche a déclaré que Biden “a souligné l’importance d’un dialogue constructif sur les droits de l’homme en Egypte”.
Sous le président égyptien al-Sissi qui a évincé les Frères musulmans du pouvoir en 2013, l’Égypte a été témoin d’une intense répression à l’égard de l’opposition politique qui s’est intensifiée ces dernières années. L’Égypte affirme de son côté qu’il n’y a pas de prisonniers politiques dans ses prisons et que la stabilité et la sécurité sont des priorités absolues.
