Après la mort de “Shekau”, Boko Haram se retrouve soumis à Daech en Afrique de l’Ouest

Des informations contradictoires circulent sur le meurtre présumé du dénommé “Abubakar Shekau”. Il a été rapporté que le chef du groupe terroriste nigérian “Boko Haram”, faction d’al-Qaïda, s’est tué avec une ceinture d’explosifs jeudi 20 mai 2021, après un échange de tirs avec des militants affiliés à l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, qui l’a arrêté pur lui ordonner de quitter “ses fonctions” et de prêter allégeance à leur organisation.

Selon un rapport publié par le site “Ham Angel” spécialisé dans les affaires africaines, des membres de Daesh d’Afrique de l’Ouest ont pris d’assaut le bastion de Abubakar Shekau dans les forêts de Sambisa à Borno, au nord du Nigeria, conduisant à sa reddition.

Ce n’est pas la première fois que la nouvelle de la mort de Shekau se répand. Des rumeurs selon lesquelles il aurait été tué ont circulé plus d’une fois au cours de ces dernières années, mais ce sont à chaque fois avérées infondées.

Selon une source de renseignement, l’agence de presse française a rapporté que Shekau se serait grièvement blessé après s’être tiré une balle dans la poitrine pour échapper à sa capture.

Un autre compte rendu a indiqué que Shekau se serait grièvement blessé, après avoir fait exploser des bombes dans la maison où il s’était réfugié avec ses hommes pour échapper à l’Etat islamique.

Dans le même contexte, l’armée nigériane a annoncé le meurtre du chef de Boko Haram, sans préciser la date et le lieu de sa mort, et a déclaré également avoir récemment tué le chef d’un groupe extrémiste qui se faisait passer pour Abubakar Shekau.

Depuis 2009, des sources de sécurité ont annoncé à deux reprises la mort de Shekau , mais c’est la première fois que c’est l’armée nigériane qui l’annonce officiellement.
Les dernières spéculations autour de la mort de

se sont multipliées depuis la soirée du mercredi 19 mai 2021, et il apparaît que de nombreuses sources internes et de renseignements ont confirmé son décès.

D’autres informations circulent, selon lesquelles, Dougouri, le chef suprême de l’organisation Daech en Afrique de l’Ouest a déclaré au responsable logistique de l’organisation qu’ils avaient réussi à éliminer Shekau. Il a révélé qu’une violente fusillade avait eu lieu, suivie du siège de Shekau et de ses membres.

Douguri a affirmé que Shekau s’est suicidé en faisant exploser une bombe quand il a pris conscience que les combattants de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest voulaient le capturer vivant.

Abubakar Shekau est né dans un village d’agriculteurs et d’éleveurs près de la frontière nigérienne dans l’État de Yobe. Il a étudié la jurisprudence islamique à Maiduguri, la capitale de l’État voisin de Borno.

C’est à ce moment-là qu’il a fait la connaissance de Mohammad Yusuf, le fondateur du groupe terroriste Boko Haram. Il a pris la tête de Boko Haram en 2009 après l’exécution de son ancien chef par la police nigériane.

Le 8 mars 2015, Boko Haram a prêté allégeance à l’organisation terroriste Etat islamique, selon un communiqué audio diffusé sur le compte Twitter du mouvement comportant un message de Shekau lui-même.

Le 12 mars 2015, l’Etat islamique a accepté le serment d’allégeance de Boko Haram au mouvement et a changé son nom en “État de l’Afrique de l’Ouest”. En 2016, l’ancien chef de l’Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi (tué en 2019), a limogé Shekau et l’a remplacé par Abou Mousab al-Barnaoui.

Le chercheur spécialiste des affaires africaines, Nasser Mamoun Issa, affirme qu’après le meurtre de Shekau, les militants du groupe affiliés à al-Qaïda se retrouveront sans chef et sans-abri. De ce fait, ils n’auront guère d’autres choix que de faire face à la mort ou rejoindre la faction de l’organisation terroriste Etat islamique.

Dans une déclaration spéciale au journal “La Référence”, Nasser a avoué ne pas vraiment savoir si le meurtre du chef de Boko Haram a vraiment eu lieu, ou si c’est juste une manœuvre de sa part pour fuir le contrôle de l’Etat islamique qui a démontré sa puissance et son expansion dans la plupart des pays de la région.

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