La Russie répond sans tarder aux nouvelles sanctions américaines

Sitôt dit, sitôt fait. La Russie n’a pas perdu de temps avant de répliquer aux sanctions financières imposées par les Etats-Unis. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a annoncé vendredi 16 avril l’expulsion imminente de dix diplomates américains et l’interdiction d’entrer en Russie à de hauts responsables de l’administration américaine, notamment les ministres de la Justice et de la Sécurité intérieure, la conseillère en politique intérieure, le patron du FBI et la directrice du renseignement.

Sont également interdits de séjour sur le sol russe des fondations et des ONG américaines qui “s’ingèrent ouvertement” dans ses affaires politiques intérieures.

Le chef de la diplomatie russe a également annoncé la “recommandation” faite par Moscou à l’ambassadeur des Etats-Unis John Sullivan de retourner à Washington pour “y avoir des consultations approfondies et sérieuses”, ainsi que l’expulsion de 3 diplomates polonais en réponse à l’expulsion de 3 diplomates russes par Varsovie.

Sergueï Lavrov a précisé que d’autres “mesures douloureuses” pourraient être appliquées contre les entreprises américaines mais que Moscou les gardait pour l’instant “en réserve”.

Pas plus tard que la veille, Washington avait annoncé de nouvelles mesures punitives contre la Russie que le Kremlin a jugé “inacceptables”, à savoir l’expulsion de 10 diplomates russes et l’interdiction aux banques américaines d’acheter de la dette émise par la Russie à partir du 14 juin 2021.

Ces sanctions interviennent dans un contexte électrique entre les deux pays en raison des accusations et des contre accusations qui fusent des deux parties. Washington accusait déjà Moscou d’ingérence dans ses dernières élections présidentielles et de cyberattaque visant à déstabiliser le gouvernement américain. Des accusations que le Kremlin nie fermement.

Le cas de l’Ukraine a aussi sévèrement contribué a détériorer les relations entre les deux Etats depuis l’annexion russe de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014. Washington avait déjà émis de nombreuses sanctions contre la Russie sous l’administration de Donald Trump, malgré “la sympathie” de ce dernier pour son homologue russe.

Cependant, le Kremlin a annoncé être favorable à la proposition lancée par Washington concernant un sommet entre les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine, une proposition que Moscou qualifie de “positive” et qui est actuellement “en étude” à Moscou. Le président américain Joe Biden avait estimé que “le moment de la désescalade était venu”, et a proposé une rencontre bilatérale “cet été en Europe” dans le but de “lancer un dialogue stratégique sur la stabilité”. Des propos que le Kremlin a accueilli de façon positive.

A ce propos, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a souligné que “le président Poutine a (le premier) parlé de la nécessité de normaliser les relations et d’une désescalade”. Il a jugé “positif” que les “points de vue des deux chefs d’État coïncident”. Le ministère russe des Affaires étrangères a également approuvé l’initiative d’un sommet entre les deux présidents, qui se tiendrait en terrain neutre tel que l’avait suggéré en début de semaine Joe Biden, éventuellement en Autriche ou en Finlande.

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