Un mort et un blessé, une nouvelle scène de crime autour du Capitole américain

Trois mois après l’assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier par des suprématistes blancs pro-Trump, le siège du Congrès américain a été ciblé par une nouvelle attaque survenue le 2 avril à un poste de contrôle de sécurité à proximité du bâtiment. Un individu a essayé de renverser deux agents de la police avec son véhicule puis les a attaqué avec un couteau, tuant l’un d’entre eux et en blessant l’autre, avant d’être abattu. Son véhicule est resté embouti contre une barrière sur une avenue toute proche avant d’en être extrait plusieurs heures plus tard.

“Le suspect a percuté deux de nos agents avec sa voiture, puis a heurté une barrière, a rapporté Yogananda Pittman, la cheffe de la police du Capitole.” À ce moment-là, le suspect est sorti du véhicule avec un couteau à la main” et “a commencé à s’avancer vers les agents”, qui lui ont “tiré” dessus. Il est décédé vers 13h30, heure locale.

L’incident a eu lieu dans l’après midi alors que les élus du Congrès étaient en vacances, mais leurs équipes étaient présentes à ce moment là.

Les militaires de la garde nationale déployés depuis les évènements du 6 janvier ont rapidement encerclé le bâtiment boucliers à la main, et ont pris position près des barrages de police qui bloquaient les routes.

La police n’a pas révélé l’identité de l’assaillant mais les médias ont affirmé qu’il s’agissait d’un jeune afro-américain de 25 ans du nom de Noah Green, diplômé depuis deux ans en finance de l’université Christophe Newport en Virginie. Sa photo a été diffusée ainsi que sa page Facebook sur laquelle il exprimait sa sympathie envers Louis Farrakhan, le dirigeant du mouvement “Nation of Islam”. Le réseau social a indiqué peu après dans un communiqué avoir supprimé son compte Facebook et Instagram ainsi que “tout contenu qui fait l’éloge, soutient, ou représente l’attaque ou le suspect”.

Il ne s’agit donc pas d’un suprémaciste blanc cette fois et la police a affirmé que l’attaque n’était pas “liée au terrorisme”. “L’attaque ne paraît pas liée au terrorisme, mais nous allons bien évidemment continuer d’enquêter”, a déclaré Robert Contee, le chef de la police de Washington.

C’est avec beaucoup d’émotion que Yogananda Pittman a annoncé le décès du policier William Evans, son agent depuis 18 ans. “La police du Capitole traverse une période extrêmement difficile depuis les événements du 6 janvier” a t-elle ajouté.

Le président américain et de nombreux élus du Congrès se sont exprimés sur cette tragédie.

Le président américain Joe Biden s’est dit “affligé” par la mort du policier. “Nous savons à quel point les temps sont durs pour le Capitole, pour tous ceux qui y travaillent et ceux qui le protègent”, a t-il déclaré dans un communiqué.

La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a ordonné la mise en berne des drapeaux fédéraux au Capitole en hommage à William Evans, “martyr pour notre démocratie”. “Aujourd’hui, encore une fois, ces héros ont risqué leurs vies pour protéger le Capitole et notre pays”, a-t-elle écrit.

Le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré : “Encore une fois, des agents courageux de la police du Capitole ont été violemment attaqués pendant qu’ils faisaient tout simplement leur travail.”

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here