L’administration américaine se dit prête à reprendre des pourparlers directs avec l’Iran la semaine prochaine

Les pourparlers prévus la semaine prochaine à Vienne pour discuter de l’accord nucléaire iranien, désormais inexistant, ne verront pas de réunions directes entre les responsables américains et iraniens, mais un responsable du département d’État a toutefois déclaré vendredi que Washington restait “ouvert à à la discussion”.

“Nous ne prévoyons pas actuellement des pourparlers directs entre les États-Unis et l’Iran à travers ce processus, même si les États-Unis restent ouverts aux négociations”, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département, d’État Ned Price.

Peu de temps après l’annonce de la nouvelle selon laquelle les États-Unis avaient accepté la proposition iranienne qui consiste à trouver le moyen d’un “retour mutuel” au respect du JCPOA (l’accord nucléaire iranien), le département d’État a confirmé son accord pour prendre part aux pourparlers.

Ces pourparlers impliqueront les pays européens, la Russie et la Chine.

“Il est encore trop tôt et nous n’anticipons pas de percée immédiate car il y aura des discussions difficiles à venir. Mais nous pensons que c’est un pas sain en avant ” a déclaré Ned Price.

Ned Price a révélé que les pourparlers qui devraient commencer en Autriche le 6 avril se concentreraient sur les “mesures nucléaires que l’Iran devrait prendre pour revenir au respect des termes du JCPOA, ainsi que sur les mesures d’allégement des sanctions que les États-Unis devront mettre en œuvre afin de revenir à une conformité mutuelle.”

Depuis que le président Joe Biden est entré en fonction, Washington a déclaré qu’il ne lèverait les sanctions imposées par l’administration Trump qu’une fois que l’Iran sera revenu au plein respect du JCPOA. Ce que Téhéran refuse, estimant que ce sont les américains qui ont décidé de se retirer de l’accord en premier et que c’est donc à eux d’agir en premier.

L’administration Biden a lancé plusieurs propositions à l’Iran par des intermédiaire mais le régime iranien les a toutes rejetées.

A présent, les rapports indiquent que l’Iran a suggéré un plan coordonné où les deux parties prennent des mesures simultanées pour revenir progressivement à l’accord.

Selon les médias, l’une de ces propositions implique que l’Iran ne produise pas d’uranium enrichi à 20% et interrompe les travaux sur ses centrifugeuses à la technologie avancée, capables d’enrichir l’uranium à une vitesse nettement supérieure aux anciens modèles.

En échange, les États-Unis débloqueraient au moins 1 milliard de dollars de fonds gelés suite aux sanctions qu’ils ont imposé à l’Iran. Il allègeraient également les sanctions pour permettre à l’Iran d’exporter plus de pétrole à travers le monde.

Aucune mention n’a été faite du programme iranien de missiles balistiques, bien que les responsables de l’administration Biden aient déclaré qu’ils voulaient “un accord plus long et plus solide”.

Rob Malley, l’envoyé spécial américain en Iran a annoncé dans un tweet le débat à venir en le qualifiant de “difficile” mais toutefois “sur la bonne voie”.

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