Le touriste français détenu en Iran est accusé d’espionnage et de propagande

Benjamin Brière, le touriste française de 35 ans détenu en Iran depuis mai 2020 fait face à des accusations d'”espionnage et de propagande contre le système” selon un tweet publié aujourd’hui par son avocat Saïd Dehghan. Le ressortissant français a été arrêté près de la frontière entre le Turkménistan et l’Iran, alors qu’il faisait le tour du pays en camping car.

Le 24 février dernier, le ministère français des Affaires étrangères avait confirmé qu’un touriste français avait été arrêté en Iran en mai 2020 et détenu depuis sans explication. Said Deghan avait à ce moment là publié un tweet donnant seulement le prénom du français et précisant qu’il faisait face à “des accusations contradictoires et fausses”.

L’annonce de cette arrestation a coïncidé avec le dialogue musclé en cours entre l’Iran et les diplomaties européenne et américaine autour du retour de l’Iran a ses engagements prévus dans l’accord de 2015 sur son programme nucléaire.

Dans ses nouvelles déclarations, l’avocat a affirmé : “Il a été inculpé de deux chefs d’accusation d’espionnage et de propagande contre la République islamique”, précisant que Benjamin Brière encourait une longue peine d’emprisonnement et que son procès touchait à sa fin. Son tweet était accompagnée de deux photos, l’une montrant un jeune homme barbu posant dans un paysage aride typique de l’Iran, et l’autre le montrant sautant près de son camping garé au bord d’un lac salé.

Saïd Dehghan qui défend également la chercheuse franco-iranienne Farida Adelkhah, s’est présenté à l’agence Reuters comme l’avocat de Benjamin Brière, mais l’Agence France Presse qui a tenté de prendre contact avec lui pour confirmer l’information n’a pas encore pu le joindre.

Selon lui, Benjamin Brière a été arrêté après avoir piloté un drone dans le désert près de la frontière entre le Turkménistan et l’Iran, l’endroit ou il a été appréhendé. Il a précisé que “la plaidoirie de sa défense pour les deux chefs d’accusation d’espionnage et de propagande contre le système avait eu lieu”.

Dans un style télégraphique, Deghan a écrit : “Accusation d’espionnage (pour) photographies de zones interdites par ce touriste français.”

Il a ajouté : “Il est détenu à la prison de Vakilabad dans la ville de Mashhad. Il est en bonne santé, a accès à ses avocats, bénéficie d’une protection consulaire et les responsables de l’ambassade de France ont été en contact régulier avec lui.”

Il écrit également que l’accusation de “propagande” contre le ressortissant français a été provoquée par une de ses publications sur les réseaux sociaux dans laquelle il demande pourquoi la République islamique d’Iran impose le voile alors que ce dernier est facultatif dans les autres pays musulmans.

Reuters indique qu’aucun commentaire n’a pu être obtenu à ce jour auprès des autorités judiciaires iraniennes.

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