La Suisse se heurte aux méthodes douces de la Confrérie des Frères musulmans

Inscrite sur les listes terroristes dans plus d’un pays, la Fraternité musulmane tente depuis peu d’atteindre la Suisse avec son idéologie, ce qui a suscité de vives inquiétudes au Parlement suisse. Un certain nombre d’hommes politiques suisses ont appelé l’État à prendre rapidement des mesures fortes et décisives contre la Confrérie des Frères musulmans en particulier et les groupes islamistes politiques en général.

Des actions fortes

Le journal privé suisse “Zürcher Unterländer” a révélé les actions fortes entreprises par le Parlement suisse contre les Frères musulmans et les groupes politiques islamiques, notamment le projet de loi sur l’islam politique présenté en décembre dernier par Lorenzo Quadri, une personnalité politique et journaliste suisse.

Le projet de loi en cours de discussion par la commission de la justice du Parlement, appelle à l’introduction d’une nouvelle infraction pénale sous le nom d’islam politique, pour pouvoir dissoudre les associations qui adoptent l’idéologie islamiste et fermer leurs mosquées et leurs centres culturels en Suisse.

Interrogatoire parlementaire

Le 18 décembre 2020, Mariani Binder, députée du Parti chrétien-démocrate (centre-droit) a présenté un interrogatoire au Parlement pour évaluer l’étendue des organisations présentes en Suisse. Dans le même contexte, elle avait présenté fin septembre un interrogatoire spécifique autour des activités de la Fraternité musulmane en Suisse.

La députée estime que la Confrérie des Frères musulmans est la mère de toutes les organisations terroristes. Le Hamas, l’Etat islamique, les Talibans, le Groupe islamique en Inde et au Pakistan, Boko Haram en Afrique ou Al-Qaïda, toutes ces organisations sont affiliées idéologiquement, financièrement, ou spirituellement à la Confrérie.

Selon le site Web suisse “Blue News”, la Fraternité dispose d’un réseau complexe composé de centaines d’institutions, de mosquées et d’associations caritatives basées en Suisse.

Les dirigeants les plus dangereux du Groupe en Suisse

Selon le journal suisse “Le Temps”, il y a deux des plus dangereux chefs de la Confrérie qui opèrent en Suisse. Ce sont eux qui ont établi la branche du groupe dans le pays. Le premier est Youssef Nada, un homme d’affaires égyptien de nationalité italienne, résidant en Suisse. Il a été assigné à résidence en Suisse pendant une certaine période et interrogé par les services de sécurité suisses, italiens et américains.

Le second est Hassan Abu Youssef. Abu Youssef est propriétaire de la société Stahel Hardmeyer AG in Nachlassliquidation fondée en 1997 avec un capital de 2 millions de francs suisses. Son activité principale est le commerce du textile et du prêt à porter. Il possède également BS Altena AG dans le secteur immobilier, une société fondée en 2010.

Le journal a également révélé que les enquêtes de la police suisse ont découvert un lien étroit entre l’organisation internationale et le groupe pétrolier et gazier “Lugano” dirigé par Hazem Nada, le fils du Frère musulman Youssef Nada, et le groupe énergétique “Lord Energy”, dirigé par le Frère Youssef Hemat.

Le chef du Conseil islamique en Suisse, Nicolas Andrev Blancho, également connu sous le nom de Abdullah Abu Ammar, est considéré comme l’une des personnalités les plus éminentes actives au sein des organisations des Frères musulmans en Suisse, comme la Ligue musulmane de Suisse centrale, l’Union de la société culturelle islamique, l’Association des savants musulmans de Suisse, le Conseil consultatif islamique en Suisse et le Conseil central islamique de Suisse.

En novembre 2016, le procureur fédéral de Suisse a annoncé qu’il enquêtait sur le président du Conseil central islamique suisse, accusé de diffusion de propagande extrémiste avec deux de ses assistants qui ont joué un rôle dans la production et la diffusion d’un long documentaire vidéo.

Main mise sur les mosquées

Un rapport du même journal a confirmé que les Frères musulmans avaient développé une stratégie d’expansion en Suisse à travers les imams et les porte-parole de leurs associations caritatives, en renforçant leur emprise sur les communautés musulmanes et leur contrôle sur les mosquées et les centres islamiques.

Leur stratégie est de s’afficher devant les médias et les politiciens suisses comme des musulmans modérés, intégrés dans la société et combattant même l’extrémisme et le terrorisme.

Le groupe terroriste a réussi à dominer près de 150 mosquées affiliées, situées dans plusieurs municipalités suisses, mais les services de sécurité ont réussi il y a trois mois à fermer environ 90 de leurs mosquées.

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