Emmanuel Macron préside la deuxième journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme

Aujourd’hui, jeudi 11 mars, s’est tenue la deuxième journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme. Lorsque cette journée a été actée en 2019 au niveau européen, la date du 11 mars a été retenue en référence aux attentats de Madrid en 2004.

La cérémonie a eu lieu dans la matinée aux Invalides. Elle a été présidée par le chef de l’État français Emmanuel Macron accompagnée par son épouse Brigitte et en présence de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande ainsi que du Premier ministre Jean Castex et de plusieurs autres ministres et maires.

Emmanuel Macron a déposé une gerbe de fleurs devant “La Parole portée”, une statue dédiée aux victimes des attentats terroristes, représentant une femme décapitée.

La seule personne ayant pris la parole durant cette cérémonie est Chloé Bertolus, la chirurgienne qui avait opéré Philippe Lançon, grièvement blessé dans l’attentat de Charlie Hebdo en 2015. Chloé Bertolus a lu l’extrait suivant du livre “La Lambeau” de Philippe Lançon : “Il n’est pas facile d’être un survivant, partagé entre le bonheur d’être là et la culpabilité d’être passé à travers (…) Et après, comment passe-t-on de survivant à vivant ?”. Elle a terminé par l’évocation de “l’avenir incertain” par Philippe Lançon : “Je, fus quelqu’un, sera un autre et pour l’instant n’est plus”.

Emmanuel Macron s’est ensuite rendu à l’imprimerie Catalano située à Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne, pour rencontrer Michel Catalano, l’imprimeur pris en otage en 2015 par les frères Kouachi au cours de leur cavale après l’attentat de Charlie Hebdo. Selon l’Elysée, Michel Catalano a invité le président français pour les 20 ans de son entreprise. Il y a quelques mois, l’imprimeur était revenu sur les évènements en déclarant : “J’avais du mal à m’exprimer, je pleurais, je bégayais, la nuit je ne dormais pas, j’avais des flashes qui revenaient sans cesse.”

Encore aujourd’hui, il dit ressentir une “boule au ventre” à chaque fois qu’il doit ouvrir les portes de son imprimerie. Sans sa famille et ses amis de l’AFVT (association française des victimes du terrorisme), et sans les nombreuses lettres de soutien qu’il a reçues du monde entier, Michel Catalano affirme qu’il aurait eu plus de mal à encaisser le choc post-traumatique qu’il a subi.

Depuis les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015, le terrorisme a fait plus de 260 morts en France, les attaques les plus meurtrières étant celle de Paris Saint-Denis qui a fait 130 morts le 13 novembre 2015, et celle du 14 juillet 2016 à Nice avec 86 morts.

Depuis 2015, le Fonds de garantie des victimes (FGTI) a pris en charge plus de 3600 victimes et proches, dont plus de 400 français victimes d’attentats à l’étranger et plus de 1000 personnes de nationalité étrangère.

“La menace terroriste reste toujours élevée”, a précisé l’Élysée indiquant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.

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