L’Etat islamique tente par tous les moyens de forcer son retour dans l’arène irakienne. L’organisation terroriste a mené ces derniers mois une série d’opérations marquée d’une violence préoccupantes pour la communauté internationale.
Selon l’agence Reuters, la France a sollicité une réunion de la coalition internationale conte l’Etat islamique, dirigée par les Etats-Unis.
Préoccupations françaises
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, que l’on note, au regard de la situation en Irak, la résurgence de l’Etat islamique avec force.
Il a ajouté: “Cette situation avec les autorités irakiennes nous incite à demander à la coalition anti-EI, qui ne s’est pas réunie depuis longtemps, de se réunir à nouveau pour renforcer la souveraineté et la stabilité de l’Irak. Cette réunion doit avoir lieu de toute urgence.”
Repositionnement
Selon l’AFP, l’Etat islamique s’est à nouveau établi en Irak dans les lieux où il était stationné en 2014, en particulier à Mossoul et à Anbar, d’où il lance ses opérations.
L’agence a publié des statistiques basées sur des déclarations de responsables irakiens et des estimations des Nations Unies, qui révèlent que le nombre d’éléments de l’Etat islamique en Iraq est estimé à 10 000.
Le triangle de la terreur
Selon un rapport publié par le ministère irakien de l’Intérieur, l’Etat islamique opère dans un périmètre en forme de triangle. Ce triangle est une zone qui s’étend du nord de la province de Diyala, située à l’est de la frontière iranienne, au sud du gouvernorat de Kirkouk et à l’est de la province de Salah al-Din au nord.
La région est couverte par la chaîne de montagnes Hamrin, une nature escarpée et isolée ou les montagnes et les nombreuses forêts offrent un refuge idéal pour les militants de l’Etat islamique, à l’abri de la surveillance des forces irakiennes et des avions de reconnaissance de la coalition internationale.
Cette zone est caractérisée par la présence de nombreuses collines, vallées et grottes, dans lesquelles les militants de l’Etat islamique se dissimulent lorsque les opérations d’inspection s’intensifient.
Depuis leurs emplacements dans ce triangle, les militants de l’organisation lancent de violentes attaques contre des cibles militaires et civiles dans les gouvernorats de Kirkouk, Diyala, Salah al-Din, et Nivine.
Une nature appropriée
Selon le site Internet “Anbar 24”, les membres de l’organisation sont également stationnés dans une zone qui s’étend depuis les gouvernorats d’Anbar et de Ninive au nord-ouest, jusqu’aux frontières du gouvernorat de Salah al-Din.
Cette zone est caractérisée par sa nature semi-désertique. Très isolée, elle fournit un environnement propice aux mouvements des militants de l’Etat islamique entre les gouvernorats d’Anbar, Salah al-Din et Ninive, jusqu’à la frontière syrienne.
L’EI s’est également établi dans le district de Tarmiyah au nord et dans le district d’Abou Ghraib à l’ouest, une zone affiliée à Bagdad. Cette zone est parsemée de vergers et de forêts, un environnement naturel pratique pour les membres de l’organisation pour se cacher et lancer depuis cet emplacement des attaques vers Bagdad.
