Le procès de l’attentat djihadiste déjoué avant l’Euro 2016 s’ouvre lundi à Paris

Ce lundi 8 mars, un nouveau procès s’ouvrira aux assises de Paris contre sept individus jugés pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”, certains en état de récidive. Ils sont soupçonnés d’avoir planifié en 2016 un attentat terroriste. Le 24 mars 2016, les enquêteurs ont découvert un arsenal d’armes “d’une ampleur inédite” au domicile des accusés en banlieue parisienne. Le procès se tiendra jusqu’au 9 avril.

L’appartement d’Argenteuil (Val-d’Oise) était loué depuis quelques mois sous une fausse identité par Réda Kriket, un délinquant notoire de 39 ans partisan de la cause djihadiste. Réda Kriket a affirmé aux enquêteurs qu’il cherchait à gagner un peu d’argent en revendant les armes mais qu’il n’avait aucun projet d’attentat. Durant l’enquête, il a déclaré que c’était un homme du nom de Abou Badr qui avait déposé les armes dans l’appartement avant de partir en Syrie, puis il a fini par avouer qu’il avait inventé ce personnage.

Lors de la perquisition de l’appartement, les enquêteurs ont identifié l’ADN d’un dénommé Abderrahmane Ameuroud, un algérien de 43 ans condamné en 2005 à Paris en tant que membre d’une cellule accusée d’avoir apporté un soutien logistique au départ en Afghanistan des assassins du commandant Massoud, tué deux jours avant le 11 Septembre.

Argenteuil – L’immeuble ou se trouve l’appartement de Réda Kriket

L’enquête avait commencé avec l’interpellation en Turquie de deux hommes qui s’apprêtaient à se rendre en Syrie. C’est en cherchant dans l’entourage des deux hommes que les enquêteurs sont remonté à Anis Bahri, et Réda Kriket qui était déjà connu de la justice antiterroriste pour avoir été condamné à 10 ans d’emprisonnement par défaut en juillet 2015 par un tribunal belge, à l’issue d’un procès contre une filière djihadiste.

Kriket a été arrêté le 24 mars 2016 a Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), et Anis Bahri trois jours plus tard à Rotterdam. 45 Kg de munitions ont été trouvés au domicile de ce dernier.

Kriket et Bahri sont suspectés d’avoir séjourné en Syrie de fin 2014 à début 2015 et d’avoir effectué plusieurs trajets en compagnie de Abderrahmane Ameuroud entre la France, la Belgique et les Pays-Bas, quelques jours avant leur arrestation. Selon l’accusation, les trois hommes sont “le cerveau idéologique et opérationnel” de la cellule djihadiste d’Argenteuil, soupçonnée par le autorités de planifier un attentat en France sur les ordres de l’Etat islamique. Il seront jugés à partir de lundi aux côtés de quatre autres accusés âgés de 38 à 44 ans, ayant également participé au projet.

La cible du projet d’attentat n’a pas été identifiée par l’enquête, mais le procureur de Paris de l’époque, François Molins, l’avait qualifié de “préparatifs d’une action terroriste imminente”. L’accusation a affirmé que le démantèlement de la cellule d’Argenteuil à peine 2 jours après les attaques de Bruxelles et 3 mois avant l’Euro 2016 du football, inscrivaient ce projet dans la série des attentats perpétrés en Europe depuis 2015.

A quelques jours de l’ouverture du procès, Réda Kriket qui sera également jugé pour “usage de faux document administratif” et Anis Bahri, ont pris la décision de récuser leur avocat, ce qui pourrait se répercuter sur la tenue de l’audience. la question sera

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