Enfin l’imam décrète : le vaccin est ‘’halal’’ !

Par : Kamel Abderrahmani

Il est de ces mondes qui évoluent en apportant des progrès à l’humanité et de ces mondes qui s’enfoncent davantage dans le ridicule en accélérant la dégénérescence de l’humanité ! Et si le ridicule ne tue pas, il participe activement au maintien des nations musulmanes dans la queue des pays sous-développés. Les sociétés musulmanes sont étouffées par les imams, les institutions religieuses et la domination religieuse quotidienne. Le clergé islamique s’immisce dans toutes les affaires de tout le monde, il ne se gêne point et se permet tout : il met son nez dans la vie des couples, les sujets scientifiques, sanitaires, identitaires, culturels, etc. En d’autres termes, le religieux s’érige avant tout en police de pensée et en gardien des mœurs et du dogme ! 

Après l’Indonésie qui avait déclaré que le vaccin contre le coronavirus était halal, le tour de l’Algérie est arrivé pour le confirmer avec une fermeté religieuse sans précédent. Enfin, on était pressé, on attendait avec impatience la réunion des érudits de la république, les Lumières qui composaient la commission des fatwas en Algérie pour décider du sort de tout un peuple devant un virus mortel pour les personnes fragiles.  Une commission ministérielle composée d’imams et qui n’ont aucun lien avec la médecine, la science et les virus – sauf s’ils considèrent la médecine dite prophétique comme toujours d’actualité – a affirmé jeudi, par voie de communiqué que : le vaccin contre la Covid-19 ne contenait pas des composants prohibés par la Charia. Hallelujah !

En effet, selon les préceptes de la religion musulmane, tout produit, y compris médical, contenant des composants prohibés par l’islam tel le porc ne doit être consommé sauf en cas de nécessité avérée. Or, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament, la plupart des médicaments d’urgence vitale contiennent des produits à base d’animaux à l’instar du collagène qui est extrait des peaux et des os de porcs, de bovins, de poissons et de volailles. Bien que ces matières premières proviennent d’animaux abattus dans un abattoir et jugés propres à la consommation humaine, leur utilisation est « religieusement » remise en cause dans tous les pays musulmans, alors que l’Algérie a importé en 2019 à elle seule 1,13 milliards de dollars de médicaments selon les données de douanes algériennes. L’Algérie est le 10ème pays importateur de médicaments de France.

En effet, à défaut de disposer d’une industrie pharmaceutique portante, il est plus judicieux d’importer ces médicaments contenant des produits pas « halal », car la vie humaine est sacrée, elle mérite de transgresser l’interdit pour la sauver. À ce propos, certains courants de la religion musulmane comme les Hanafites et les Chafiites exemptent les croyants de respecter cette règle lorsqu’il n’y a pas d’alternative en invoquant l’un des propos du prophète selon lequel le bien-être et la santé de l’individu prévalent sur le contournement des impuretés. C’est le cas dans tous les pays musulmans, aucun d’entre eux n’a réussi à fabriquer un vaccin anti-Covid halal. En d’autres termes, ils n’arrivent à fabriquer ni un vaccin halal (licite) ni haram (prohibé par la loi islamique).

Après une année de pandémie et de crise sanitaire mondiale, l’Occident est arrivé à trouver un vaccin qui pourra sauver l’humanité de ce virus et qui l’aidera à trouver sa vie d’avant. Cependant, cette question n’est pas si urgente apparemment pour les gardiens du temple de l’islam ! On ne cherche pas à trouver les moyens nécessaires, contribuer à trouver les méthodes adéquates pour pouvoir vacciner le plus rapidement possible : sensibiliser les citoyens ! L’urgence serait de savoir si Allah ne sera pas furieux par rapport aux composants des vaccins développés par les « mécréants ».

Le clergé de l’islam ne serait-il pas intéressé par la survie des créatures d’Allah, au lieu de s’inquiéter de la composition des vaccins contre le nouveau coronavirus ? Allah, s’il y en a un, s’inquiétera-t-il d’un peu de gélatine injectée dans le corps de ses serviteurs ? Pourquoi vouloir ‘’satisfaire’’ Allah en dépit de la santé publique ? Par ailleurs, c’est légitime de demander un vaccin halal, et être utile à l’humanité et ouvrir des centres de recherches et de sciences ‘’halal’’ au lieu de se focaliser uniquement sur la construction des mosquées un peu partout. Ces dernières font partie des problèmes qui gangrènent la mentalité des musulmans avec leurs idées traditionalistes.

La santé publique est reléguée aux charlatans, aux religieux – ayant des thèses sur des sujets souvent burlesques, risibles et ridicules, partisans de fatwas grotesques, absurdes et idiotes – pendant que les médecins, les spécialistes, les virologues préfèrent garder le silence, un silence assourdissant. Savent-ils que le silence est souvent synonyme de complicité, mais le leur, dans ce cas, il est une lâcheté ! Comment laisser donc le terrain vide à des personnes profanes en médecine se souciant uniquement de ce que la charia pense à l’égard de la composition des vaccins ? Qui a déjà oublié que ces arnaqueurs d’Allah, ceux qui ont pris en otage l’islam et les musulmans n’avaient pas hésité à considérer la COVID-19 comme un châtiment d’Allah contre les « infidèles » ? Et lorsque la pandémie est arrivée en Algérie, pour protéger la population, ils avaient décidé de distribuer un Coran pour chaque citoyen ! Avons-nous la mémoire courte à ce point ? La conscience collective est-elle si indulgente avec les porte-paroles d’Allah ?

Et si par exemple le vaccin a été jugé impur ou illicite par ces ‘’Lumières’’ – comme celui contre la rougeole et la rubéole qui avait fortement compromis la campagne de vaccination des enfants en Indonésie en 2018 –  les musulmans auraient-ils préféré mourir ou de se vacciner ? La question est rhétorique, car la réponse est très connue : les esprits sont anesthésiés par le dogme islamique !  Le simple musulman est perdu, il ne sait plus à qui se fier ! À des docteurs en sciences islamiques –  une pseudoscience qui sert à polluer les esprits – ou à un scientifique soumis à l’imam et à sa fatwa.

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