Qui est “l’oncle Abu Fadak”, le terroriste irakien recherché par les États-Unis?

Le mercredi 13 janvier, le département du Trésor des États-Unis a annoncé de nouvelles sanctions imposées à 3 personnes et 16 entités en Iran. Parmi ces listes figurait le nom de l’irakien Abu Fadak al-Muhammadawi, le chef d’état-major de la milice chiite de la “mobilisation populaire”.

Selon le journal et le site Internet “Anbar News”, son vrai nom est Abdulaziz al-Muhammadawi, et il aurait plusieurs autres surnoms comme “al-Khal” (l’oncle) et “Abu Hamid”.

Selon le même journal, Abu Fadak est l’ancien secrétaire général des Brigades du Hezbollah en Irak et membre du Conseil de la Choura du Hezbollah depuis 2003. Il est le principal responsable de la mise en place d’unités d’opérations spéciales dans les Brigades. Il a également mené de nombreuses batailles en Syrie et en Irak et est apparu à Bagdad après la mobilisation des milices fin 2019 pour protester contre la présence américaine.

Selon un rapport de la British Broadcasting Corporation (BBC), bien qu’il n’ait pas été accepté parmi les chefs des factions de la mobilisation populaire, il a été nommé chef d’état-major pour succéder à Abu Mahdi al-Muhandis, assassiné avec Soleimani le 3 janvier 2020, une décision prise à grâce l’intervention directe de l’Iran.

Selon le même rapport de la BBC, Abu Fadak aurait vécu caché pendant les trois dernières décennies, et malgré le rôle stratégique qu’il a joué dans les attaques contre les troupes américaines présentes en Irak, son nom n’est pas apparu depuis 2003.

Abu Fadak est accusé d’avoir commis des meurtres et des actes d’intimidation sur des militants et des manifestants du mouvement contestataire qui a éclaté il y a plus d’un an, dénonçant la corruption des milices et leur main mise sur les décisions politiques et la souveraineté irakienne.

Abdulaziz al-Mohammadawi avec le commandant iranien Qassem Soleimani.

“L’oncle” était toujours le premier à recevoir dans sa résidence de Jurf al-Sakhr l’ancien commandant de la Force iranienne Qods Qassem Soleimani, durant les dernières batailles qui ont précédées son assassinat. La résidence est un très vaste quartier général donnant sur une prison privée réservée aux unités du Hezbollah. Les enquêtes y sont menées auprès des détenus sous la supervision personnelle de Muhammadawi, selon “Anbar News”.

Selon le même journal, un incident s’est produit au cours des derniers mois entre l’oncle et la brigade de Ali al-Akbar. Le conflit a eu pour objet des armes qui reviennent à l’État islamique et que Muhammadawi voulait absolument s’approprier. Sans l’intervention du représentant de l’Autorité suprême, Abd al-Mahdi al-Karbalai, ce différend se serait certainement transformé en conflit armé.

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