L’Iran et les Houthis main dans la main pour détruire le Yémen

En 2020, les États-Unis classent les rebelles Houthis, milice yéménite soutenue par l’Iran, dans la liste noire des organisations terroristes. Une décision qui préoccupe le régime iranien car elle pourrait mettre fin aux moyens de soutien illicites fournis par Téhéran à la milice putschiste dans le but de contrôler le Yémen et en faire une province iranienne, tel que le prévoient les Mollahs.

Les premières violations de l’Iran et de ses milices contre la décision américaine remontent à 27 janvier 2021. Selon l’agence de presse britannique Reuters, le rapport d’un expert des Nations Unis a démontré l’implication d’entités iraniennes dans l’armement de la milice Houthie et a présenté des preuves que l’Iran l’avait approvisionnée en combattants et en fournitures militaires pour mener davantage d’opérations terroristes contre les forces de l’armée yéménites et la coalition arabe.

De son côté, le ministère yéménite de l’Intérieur a annoncé début janvier 2021 que la milice putschiste disposait d’un système de lancement de missiles supervisé par des experts iraniens. Face à la multiplication des actes terroristes houthis depuis la décision américaine, l’ambassadeur britannique au Yémen, Michael Aaron, craint que le contrôle continu qu’exercent les Houthis sur Sanaa, la capitale, puisse augmenter l’influence iranienne au Yémen.

Suite à leur classement par Washington dans la case “terroristes”, les rebelles Houthis ont imposé le 29 janvier 2021 le boycott des produits américains dans le restaurants universitaires de Sanaa, sous contrôle des révolutionnaires.

Al-Qassem Abbas, le président de l’Université de Sanaa nommé par les Houthis, a déclaré soutenir l’interdiction des produits américains au sein de l’université, et que c’était selon lui la réponse la plus éloquente à Washington. Pourtant, jusqu’à mi-1019 Al-Qassem Abbas en tant que directeur de l’autorité bénéficiaire, recevait une aide supérieure à un demi milliard de dollars par an.

Mahmoud al-Taher, un chercheur spécialisé dans les affaires iraniennes a déclaré: “Abdul-Malik Al-Houthi et ses supérieurs possèdent des véhicules de transport de fabrication américaine, et par leur décision de boycott, ils ne cherchent qu’à procéder à davantage de pillage contre le peuple yéménite sous prétexte qu’il consomme des produits américains. Or, il n’y a que les industries lourdes qui soient de fabrication américaine au Yémen, il n’y a pas de denrées alimentaires ou de médicaments américains.” Les Houthis exploitent donc la décision américaine à leur avantage pour mener plus d’opérations terroristes et commettre plus de vols.

Concernant le soutien de l’Iran à la milice, Al-Taher estime que l’escalade des Houthis se poursuit depuis l’arrivée au Yémen du dirigeant militaire iranien Hassan Erlo, devenu ambassadeur de la République islamique d’Iran au Yémen. Cela signifierait qu’il mène directement la bataille avec le Royaume d’Arabie saoudite et qu’il est donc porté par l’idée de vaincre la coalition arabe au Yémen, puis de contrôler le passage maritime international et exploiter la position stratégique du pays. A moins que ce bras iranien ne soit amputé du Yémen, une progression régulière du mouvement terroriste est attendue.

L’analyste politique yéménite a ajouté qu’Al-Houthi continuait de transgresser les décisions internationales depuis qu’il avait envahit Sanaa et se retirait lorsqu’il constatait une pression militaire contre lui pour multiplier ses opérations terroristes, alors que les décisions portent principalement sur le dialogue et les processus de paix.

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