Au moins 12 personnes tuées dans un attentat à la voiture piégée dans le nord de la Syrie, contrôlé par la Turquie

Selon un Conseil de sécurité, au moins 12 personnes dont 7 civils auraient été tuées dimanche dans deux d’attentats distincts à la voiture piégée dans le nord de la Syrie, territoire sous contrôle turc depuis l’offensive d’octobre 2017, lancée par la Turquie dans la région pour en chasser les YPG (l’aile armée de la coalition kurde). Depuis, Ankara a pris le contrôle à la frontière d’une bande de territoire de 120 kilomètres de long sur 30 kilomètres de large.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme basé au Royaume-Uni a déclaré que la première attaque près d’un centre culturel de la ville d’Azaz avait entraîné la mort de 7 civils, dont une jeune fille.

Un correspondant de l’AFP arrivé sur les lieux a vu une voiture déformée et brûlée, d’où une fumée épaisse s’échappait encore, et un homme se précipiter hors du champ de l’explosion en portant ce qui semblait être un enfant enveloppé dans un tissu taché de sang.

L’observatoire a déclaré qu’en plus des 7 morts, environ 30 personnes auraient été blessées lors de l’explosion.

Selon le Conseil de sécurité, le deuxième attentat avait visé un poste de contrôle de rebelles appartenant à Ankara près de la ville d’Al-Bab, tuant cinq combattants.

Depuis l’offensive turque, de tels bombardements ont régulièrement lieu dans les zones du nord de la Syrie contrôlées par les forces turques et leurs supplétif syriens. Une moto piégée avait fait 8 morts dont 6 civils en juillet dernier dans un marché de légumes. Le 10 décembre, une explosion similaire avait tué 16 personne dont 2 civils et 3 soldats turcs, à un point de contrôle de Ras-al-Ain.

Samedi, des explosifs placés dans une autre voiture ont tué 8 civils, dont 4 enfants à Afrin, ville que les forces turques et leurs supplétifs ont repris aux kurdes en 2018.

Ces attaques habituellement non revendiquées, sont imputés par le ministère turc de la Défense aux Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde, que Ankara accuse d’entretenir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme organisation terroriste par la Turquie.

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