Les appels à la révolution des Frères musulmans: un acharnement qui ne craint pas le ridicule

Les frères musulmans s’entêtent à lancer des appels aux populations musulmanes pour envahir les rues et protester. A chaque occasion, la Confrérie réitère l’appel et ne semble pas s’embarrasser de l’indifférence qu’elle récolte systématiquement.

Le dixième anniversaire de la révolution égyptienne a été une nouvelle occasion pour la Confrérie de démontrer son naufrage. Le groupe a mobilisé ses armes et a tenté de motiver les troupes pour attaquer l’État égyptien. Sauf que lundi dernier, les rues n’étaient pas plus remplies que d’habitude et les voix ne se sont pas élevées plus haut que les jours ordinaires.

D’autres tentatives du genre ont eu lieu dans le passé, ciblant la communauté internationale à travers les médias occidentaux, en particulier américains, qui offrent de larges espaces pour ces appels à manifester présentés comme crédibles. Un moyen pour l’occident de faire pression sur l’État égyptien en brandissant la carte des violences que déchainent ces manifestations. La Confrérie y trouve un espace pour s’exprimer, et l’occident s’en sert contre les régimes du Moyen-Orient.

Le premier fiasco fut celui de l’appel des “18 jours”, lancé par les Frères musulmans à travers l’Egypte un an après leur éviction, référence aux 18 jours de manifestations qui ont renversé le régime. Une sorte d’appel à la vengeance puéril qui n’a obtenu aucun écho.

Le groupe a également profité des conditions de vie difficiles des égyptiens pour appeler à une désobéissance civile qui consiste à ne plus payer les factures du service public comme l’eau, le gaz ou l’électricité. Cette demande n’a pas eu plus de succès.

Dans une nouvelle tentative de retour en exploitant la pauvreté, la Confrérie lance le 11 novembre 2016 un appel à contestation contre les réformes économiques que le gouvernement de Sherif Ismail voulait mettre en œuvre à l’époque. Elle avait donné à cet “campagne” le nom de “The Ghalabah Revolution” (la révolution des pauvres).

Incapable d’organiser des manifestations, elle demande en 2018 aux citoyens de protester à une heure convenue à travers leurs fenêtres, sifflet à la bouche. L’organisation semble avoir du mal à admettre son impopularité et tente de rallier ses sympathisants par des appels répétés et des méthodes qui frisent le ridicule.

Les Frères musulmans ont bien connu d’autres revers à travers le temps, mais ils n’ont jamais été aussi déconnectés de la société qu’ils ne le sont aujourd’hui. Cette disgrâce a récemment donné naissance au hashtag “la Confrérie du mensonge a pris fin” qui s’est répandu sur les réseaux sociaux. Face à un tel acharnement, des analystes les ont qualifiés de “perdants en plein délire”.

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