Bagdad annonce la mort d’un chef de l’État islamique dans un raid de la coalition

Après trois années d’un calme relatif, Bagdad a connu ces dernières semaines une recrudescence des violences terorristes a travers une multiplication d’attentats imputés à l’organisation de l’État islamique, encore active bien que réduite depuis sa défaite militaire à des cellules clandestines retirées dans des zones désertiques et montagneuses de l’Irak.

Face à de nombreuses arrestations et des peines capitales pas toujours exécutées, les irakiens qui demandent aux autorités plus de fermeté pourraient se réjouir de l’annonce faite par le premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi. Une semaine exactement après le double attentat suicide du marché de Bagdad qui a fait 32 morts civils et qui a été revendiqué par l’EI, le premier ministre a annoncé hier la mort d’Abou Yasser al-Issaoui, présenté par les responsables comme le chef du groupe djihadiste en Irak. Selon eux, al-Issaoui a contrôlé pendant un temps jusqu’à 30% du territoire irakien ainsi que de larges zones syriennes. Il aurait été émir de la région du nord de Bagdad, puis du nord-ouest syrien, selon un haut responsable irakien.

Selon les informations récoltées mercredi par l’AFP à travers des sources de sécurité, la coalition internationale anti-EI dirigée par les États-Unis aurait mené “cinq raids aériens, tuant au moins dix djihadistes” dans la province de Kirkouk, une ville du nord de l’Irak, capitale de la province homonyme. Un haut responsable irakien assure à l’AFP que Abou Yasser al-Issaoui figure parmi les victimes de cette opération, et que la coalition continue de mener sa mission anti-terroriste contre l’organisation djihadiste qui conserve malgré son affaiblissement, la capacité de mener des attaques de faible envergure mais toujours meurtrières. Il indique que le chef terroriste abattu, dont le vrai nom est Jabbar Salmane Ali al-Issaou, est un irakien originaire de Fallouja.

Face aux irakiens qui réclament toujours plus d’arrestations et d’exécutions de terroristes, les autorités irakiennes sont sous pression. Dans ce contexte, c’est triomphant que le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a annoncé dans un tweet la mort de Abou Yasser al-Issaoui : “Je l’avais promis et j’ai tenu parole : notre réponse à l’EI a été un coup de tonnerre.” a t-il écrit.

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