Premier entretien entre Biden et Poutine… l’espoir d’une normalisation des rapports entre la Russie et les États-Unis?

Pour Joe Biden, c’est l’heure des rdv téléphoniques avec ses homologues internationaux. Mardi, c’était au tour du président russe Vladimir Poutine de s’entretenir avec le président des États-Unis. Durant cet entretien, les Deux chefs d’État ont évoqué le dossier iranien, la question du désarmement, l’affaire Alexei Navalny et la situation ukrainienne.

Depuis la fin de la guerre froide, les relations entre les États-Unis et la Russie ne se sont guère améliorées. L’ex président Donald Trump avait bien tenté quelques rapprochements, mais Biden ne semble pas être prêt à se monter accommodant et n’a pas hésité à évoquer les sujets qui fâchent.

La question du désarmement

Les deux chefs d’État ont conclu un “accord de principe” concernant la prolongation du “New Start”, le traité de désarmement nucléaire entre Washington et Moscou, qui limite les arsenaux de chacun des deux pays à un maximum de 1550 ogives déployées, soit 30% de moins que les plafonds fixés en 2002. Le New Start étaient sur le point de prendre fin et Washington avait déjà annoncé la semaine dernière sa volonté de le prolonger. Selon la Maison Blanche, le traité serait reconduit sur 5 ans, c’est du moins ce que souhaitent les deux présidents.

L’Accord sur le nucléaire iranien

En 2018, Donald Trump s’était désengagé de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 par son prédécesseur Barak Obama. Quant a Biden, il a déjà annoncé sa volonté de réintégrer son pays à l’Accord. Il reste néanmoins un point bloquant. La Russie, un des signataires, demande aux États-Unis de lever les sanctions sur l’Iran afin que le régime iranien accepte de renouer avec ses engagements, tandis que les États-Unis demandent à l’Iran de respecter ses engagements pour lever les sanctions. Dans ces conditions, les modalités du retour américain à l’Accord de Vienne s’annoncent compliquées.

Ukraine, Alexei Navalny, ingérence électorale, cyberattaque…

Le président a évoqué lors de cet entretien téléphonique d’autres sujets sensibles entre les deux pays. Concernant l’Ukraine, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré que Joe Biden avait “réaffirmé notre soutien ferme à la souveraineté de l’Ukraine face à l’agression persistante de la Russie”. La négociation autour du cas ukrainien semble donc mal engagée.

Selon Jen Psaki, il aurait également demandé des explications au sujet de “l’empoisonnement” et la détention de Alexei Nalvany, l’opposant russe arrêté le 17 janvier en Russie à son retour de Berlin, le “traitement des manifestants pacifiques par les forces de sécurité russes”, les “ingérences dans l’élection de 2020” aux États-Unis, la cyberattaque contre des ministères américains dont Moscou est accusé, et les “primes” que la Russie aurait versées à des talibans pour tuer des soldats américains en Afghanistan.

Quant à Vladimir Poutine, il dit soutenir “une normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis”, qui selon lui “répondrait aux intérêts des deux pays mais aussi de ceux de toute la communauté internationale, étant donné leur responsabilité particulière dans le maintien de la sécurité et de la stabilité dans le monde”, selon la présidence russe.

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