Les Frères musulmans dans le collimateur du gouvernement français

Isolée et en perte de popularité dans les pays du Moyen-Orient, la Fraternité des frères musulmans avait misé sur son expension en Europe, et c’est en France qu’elle avait rencontré l’echo le plus favorable.

Seulement, la France a traversé ces dernières années une phase critique d’insécurité due à de nombreux attentats islamistes et accuse la Confrérie des frères musulmans d’avoir propagé l’idéologie islamiste la plus radicale et d’être à l’origine de toutes les organisations terroristes, comme le démontre le chef d’Al-Qaida Ayman al-Zawahiri dans son livre Knights Under the Flag of the Prophet (Chevaliers sous le drapeau du prophète), dans lequel il cite la Confrérie comme référence idéologique à qui l’organisation terroriste doit allégeance.

Les attaques terroristes successives dont la capitale française a été la cible fin 2020 suite à la republication des caricatures du prophète Mahomet, ont jeté la lumière sur l’ampleur de la dangerosité et de l’influence qu’exercent les Frères musulmans dans le pays.

Ces dessins ont provoqué une vague de colère meurtrière. Le président français Emmanuel Macron a dû tenir un discours dans lequel il a rappelé le principe constitutionnel de la liberté d’expression en France : “La liberté dans notre République est un bloc. C’est la liberté de conscience et en particulier la laïcité, ce régime unique au monde qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire. Mais qui n’est pas séparable d’une liberté d’expression allant jusqu’au droit au blasphème.” Ces propos inacceptables pour les obscurantistes, n’ont fait que mettre le feu aux poudres et provoqué d’autres meurtres. Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, un professeur d’Histoire-géographie se fait décapiter par un jeune extrémiste tchétchène de 18 ans dans la commune de Conflans-Sainte-Honorine, pour avoir montré ces même caricatures afin d’illustrer un cours sur la liberté d’expression.

Ce drame a été suivi d’une enquête dans laquelle Abdel Hakim Sefrioui, le chef d’un des groupes extrémistes coopérant avec la Confrérie des frères musulmans, est accusé d’avoir émis des fatwas ayant conduit à l’assassinat du professeur français.

Cette succession d’évènements macabres ont mené les autorités françaises à faire pression sur toutes les institutions religieuses soupçonnées d’appartenir au réseaux de la Confrérie. Emmanuel Macron accuse la Turquie de collaborer avec les Frères musulmans pour causer des préjudices à la France en alimentant les conflits autour de la liberté de la presse et de la supposée islamophobie du gouvernement français.

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