L’Iran émet un mandat d’arrêt Interpol contre 48 responsables américains, dont Trump

L’Iran a appelé Interpol ce mardi à lancer un mandat d’arrêt contre le président Trump et 47 autres responsables américains, justifié par l’assassinat du puissant général iranien Qassem Soleimani il y a un an. C’est la deuxième fois que l’Iran demande de l’aide pour arrêter le président américain.

En réponse à l’annonce de mardi, Interpol a réitéré sa position selon laquelle l’organisation ne peut considérer des demandes d’arrestation perçues comme étant motivées politiquement ou militairement.

L’agence de presse semi-officielle Mehr a déclaré que le porte-parole de la justice iranienne Gholam Hossein Ismaili a décrit Trump comme le “principal coupable” du meurtre de Soleimani.

Ismaili a affirmé : “La demande d’émettre un ‘mandat d’arrêt’ concernant 48 personnes impliquées dans l’assassinat du martyr Soleimani, incluant le président américain ainsi que des dirigeants et des responsables du Pentagone et des forces de la région, a été remise à Interpol.” Ismail a qualifié l’assassinat de Soleimani de “crime terroriste” et a précisé que le mandat d’arrêt vise également des commandants et des responsables militaires américains de la région et du Pentagone.

https://twitter.com/lesoir/status/1277641002497564672

Le président Trump, le secrétaire d’État Mike Pompeo et l’ancien secrétaire à la Défense Mark Esper ont soutenu que les États-Unis avaient ciblé Soleimani – un architecte clé de la stratégie de l’Iran dans les conflits impliquant les États-Unis – pour prévenir une menace imminente contre les intérêts américains.

L’été dernier, un enquêteur des Nations Unies a de son côté déclaré que l’attaque américaine contre Soleimani à Bagdad “était illégale et arbitraire au regard du droit international, et constituait une violation de la souveraineté irakienne.”

La mandat d’arrêt remis à Interpol porte sur une demande adressée aux forces de l’ordre du monde entier pour les aider à retrouver et à arrêter les fugitifs recherchés, afin qu’ils soient poursuivis pour crime et purger une peine de prison.

Le Secrétariat général d’Interpol a répondu mardi qu’il était strictement interdit à l’O.I.P.C -l’Organisation Internationale de Police Criminelle- de se livrer à toute ingérence ou activité de nature politique, militaire, religieuse ou raciale.

L’Iran avait lancé son premier mandat d’arrêt contre le président américain en juin dernier, un an après la mort du général Soleimani et de ses compagnons, et a déclaré que l’Iran ne cesserait pas de poursuivre Trump après son départ du gouvernement.

Le chef de la justice iranienne, Ibrahim Raisi, a déclaré dimanche soir, alors que l’Iran commémore la mort de Soleimani : “Trump devra en payer le prix, quelle que soit sa position. Trump doit être puni pour ses crimes.”

 

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