Alors que le président Joe Biden s’est rendu en Israël en signe de solidarité, le département du Trésor américain a imposé mercredi des sanctions à des membres importants du Hamas dans la bande de Gaza et dans toute la région, notamment en Turquie et au Qatar.
Les nouvelles sanctions visent des membres du Hamas qui gèrent des actifs dans un portefeuille d’investissement secret, un facilitateur financier basé au Qatar qui entretient des liens étroits avec le gouvernement iranien, un commandant majeur du Hamas et une bourse de crypto-monnaies basée à Gaza.
Ces sanctions tombent au moment où le président Biden rencontre mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, afin de témoigner du soutien des États-Unis à la nation endeuillée, dont l’armée pilonne la bande de Gaza par des frappes aériennes et se prépare à une invasion terrestre de l’enclave palestinienne, en réponse à l’attaque sans précédent lancée par le Hamas ce mois-ci contre des civils israéliens.
Le nombre total de morts en Israël et à Gaza a dépassé les 4 000 depuis le début des combats. Ayman Nofal, l’un des membres du Hamas figurant sur la liste noire du Trésor, aurait été tué lors d’une frappe aérienne de l’armée israélienne un jour plus tôt.
« Le Trésor américain a une longue expérience en matière de perturbation du financement du terrorisme et nous n’hésiterons pas à utiliser nos outils contre le Hamas », a déclaré dans un communiqué Janet Yellen, la secrétaire d’État au Trésor Américain. « Les États-Unis prennent des mesures rapides et décisives pour cibler les financiers et les facilitateurs du Hamas à la suite du massacre brutal et inadmissible de civils israéliens, dont des enfants. »
Janet Yellen s’est engagée à « suivre, geler et saisir tous les actifs liés au Hamas » et à priver le groupe, désigné comme organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne, de sa capacité à collecter des fonds.
Parmi les cibles, Moussa Mohammad Salim Dudin, décrit par le Trésor comme le membre du bureau politique du Hamas basé en Cisjordanie et responsable des négociations visant à libérer les membres emprisonnés du Hamas. Il a également collaboré directement avec Yahya Ibrahim Hassan Sinwar, un haut responsable du Hamas.
Mohammad Ahmad ‘Abd Al-Dayim Nasrallah, un agent de longue date du Hamas basé au Qatar qui, selon les autorités américaines, a des relations étroites avec des « éléments iraniens » et a été impliqué dans le transfert de dizaines de millions de dollars à la branche militaire du Hamas, les Brigades Izz al-Din al-Qassam, a également fait l’objet de sanctions.
Ces nouvelles sanctions interviennent alors que l’administration Biden est confrontée à une pression croissante du Congrès pour punir l’Iran pour le soutien qu’il apporte depuis longtemps au Hamas et au groupe libanais Hezbollah.
Lundi, plus de 100 législateurs bipartisans, menés par Josh Gottheimer et Don Bacon ont envoyé une lettre à la Maison Blanche pour réclamer davantage de sanctions financières contre Téhéran.
