Dans un sermon prononcé à l’occasion de l’Aid jeudi matin, Qais al-Khazali, le chef de la milice chiite Asaïb Ahl al-Haq (La ligue des détenteurs du droit), a accusé les États-Unis de promouvoir l’homosexualité en Irak. Il a déclaré que les États-Unis veulent répandre l’homosexualité dans les sociétés musulmanes, et que la majorité des organisations des Nations Unies mettent en œuvre ce que les États-Unis exigent.
Al-Khazali a appelé les élites et les médias à tenir tête au projet de Washington, avertissant que le programme américain qui propose des bourses d’études aux étudiants en maitrise et aux doctorants représente une menace pour l’Irak, et que l’ambassade américaine en Irak, qui est la plus grande du Moyen-Orient, travaille à répandre l’homosexualité.
Il a également appelé le gouvernement irakien à s’abstenir de conclure tout nouvel accord avec Washington, et à revoir tous les accords liés aux échanges interculturels car l’Amérique s’est déclaré une nation homosexuelle, déplorant les nombreuses rencontres entre l’ambassadrice américaine en Irak, Elena Romansky, et les hauts dirigeants irakiens.
Les déplacements d’Elena Romansky à travers l’Irak ont déclenché une vague de polémique, notamment au sein des forces du Cadre de coordination, allant jusqu’à exiger son expulsion d’Irak. Toutefois, l’ambassadrice poursuit ses réunions hebdomadaires avec les plus hauts responsables du Cadre de Coordination, menés par le chef de l’État de Droit et le Président du Cadre de Coordination, l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki.
Il y a environ deux mois, al-Maliki a critiqué les actions de l’ambassadrice, appelant à y mettre un terme, cependant, il l’a reçue deux fois en un mois. Après leur dernière rencontre, Elena Romansky a salué « le rôle d’al-Maliki dans le développement des relations entre l’Irak et les États-Unis grâce à sa présence influente au sein de l’État et sur la scène politique irakienne », et a réaffirmé « l’engagement de son pays envers le peuple irakien et le gouvernement irakien ». Quant à Nouri al-Maliki, il a déclaré que les ambassadeurs de Bagdad à Washington et de Washington à Bagdad devraient fournir des efforts pour renforcer et développer les relations et établir une coopération bilatérale, selon le principe du respect mutuel et des intérêts communs.
Dans un autre contexte, al-Khazali a salué les mesures adoptées par le gouvernement du Premier ministre Mohammed Chia al-Soudani, qui consistent à garder, en même temps, la souveraineté politique et la prise de décision politique. « L’Irak avance avec confiance vers la souveraineté politique et l’appropriation de sa décision » a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous bénissons les mesures prises par l’Irak pour rapprocher les pays de la région. »
Il a estimé que la souveraineté militaire de l’Irak restera incomplète tant qu’il y a des forces étrangères, des bases et des avions qui le survolent, soulignant que « la déclaration (de la Coordination de la Résistance) a averti que la stabilité actuelle n’est pas due aux actions des Etats-Unis ».
Al-Khazali a indiqué que « la stabilité sécuritaire actuelle en Irak a été atteinte grâce à la décision responsable des factions de la résistance pendant l’impasse politique ».
De son côté, le chef du Mouvement national de la Sagesse, Ammar al-Hakim, a mis en garde aujourd’hui (jeudi) contre les rivalités. Lors de la prière de l’Aïd, il a déclaré dans son sermon : « Nous, en Irak, sommes bien conscients de ce problème… nous connaissons les effets de la rivalité et des désaccords entre les habitants d’un même pays… et nous travaillons dur dans tous nos mouvements politiques pour confirmer l’importance de ce Quatuor et son rôle dans le renforcement de l’unité nationale et de l’harmonie sociale. La clé de la reconstruction, de l’édification et de la stabilité dans un pays comme l’Irak se caractérise par la diversité des races, des nationalités, des courants et des religions. »
Il a ajouté : « Le gouvernement, le parlement et les forces politiques sont appelés à respecter l’approche de l’unité, de l’harmonie, de la patience et de la compassion. Chaque fois que se présente un conflit entre nous, nous reculons dans le développement du pays et la promotion de sa stabilité et de sa prospérité. »
