Président de la COP28 : l’Afrique est en passe de devenir le leader mondial des énergies renouvelables

Le président du sommet sur le changement climatique (COP28), Sultan Al Jaber, a déclaré que les pays du continent africain ont les capacités de faire de l’Afrique un centre pour les sources d’énergie renouvelables et de devenir le pionnier mondial d’une croissance basée sur l’énergie.

Lors de sa participation à la réunion annuelle de la Banque africaine de développement à Charm el-Cheikh, il a indiqué qu’en dépit de l’énorme potentiel qu’offre le continent, seuls 2% des 3 000 milliards de dollars investis dans le monde en énergies renouvelables au cours des 20 dernières années ont atteint Afrique. Il a appelé à la nécessité de fournir davantage de financements étatiques et privés pour soutenir les pays africains face aux conséquences du changement climatique.

La 58e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement a eu lieu du 22 au 26 mai à Charm el-Cheikh, en Egypte, sous le titre « Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique ».

Le développement durable en Afrique

Selon Sultan Al-Jaber, les pays africains sont qualifiés pour présenter un modèle réussi de développement durable et à faible émission de carbone, compte tenu de leur grand potentiel. Toutefois, il existe un défi majeur qui entrave les progrès souhaités, à savoir le manque de financement à des conditions concessionnelles, à un coût approprié et avec une facilité d’accès, ce qui compromet les objectifs de l’action climatique mondiale et du développement durable en Afrique.

Il a expliqué que si le financement climatique est rééquilibré en Afrique, le continent sera un modèle réussi de développement durable à faible émission de carbone, selon l’agence de presse officielle des Emirats arabes unis, WAM.

Comme première étape pour remédier au manque de financement, Sultan Al Jaber a appelé les pays développés à s’engager à fournir les 100 milliards de dollars de financement climatique qu’ils ont promis il y a plus de 10 ans.

Il a déclaré : « Le non-respect de cet engagement a affaibli la confiance dans l’action multilatérale, et nous devons restaurer cette confiance. Il y a actuellement des signes encourageants de la part des pays donateurs, et nous espérons que des mesures réelles et tangibles suivront dans un avenir proche. »

Les émissions en Afrique

Le président de la COP28 a rappelé que les 54 pays africains sont les moins responsables du changement climatique, puisqu’ils contribuent à moins de 4 % des émissions mondiales, mais qu’ils sont les plus touchés par ses répercussions, car la qualité de plus de 700 millions d’hectares de terres agricoles a diminué à travers le continent, une superficie qui représente deux fois la taille de l’Inde.

Il a ajouté que l’Afrique perd 4 millions d’hectares de terres supplémentaires chaque année, ce qui coïncide avec les sécheresses et l’insécurité alimentaire qui forcent les gens à migrer, affectent la biodiversité et réduisent les moyens de subsistance.

Al-Jaber a indiqué qu’il y a 600 millions de personnes qui ne bénéficient pas de l’électricité, et près d’un milliard de personnes n’ont pas accès à un combustible de cuisson propre.

Le financement climatique

Le président de la COP 28 a souligné que la réalisation des progrès radicaux et du changement qualitatif souhaité nécessite de changer les méthodes de travail pour attirer les financements du secteur privé, et que le développement de la performance des institutions financières internationales et des banques multilatérales contribuera à faire une grande différence dans ce domaine, en fournissant davantage de financements à des conditions concessionnelles, en réduisant les risques et en attirant des capitaux du secteur privé.

Il a expliqué que la présidence de la COP28 explorait un certain nombre de mécanismes additionnels pour accroitre le flux de financement du secteur privé vers l’Afrique.

« En adoptant des politiques et des réglementations qui créent une atmosphère d’investissement positif et qui encouragent la participation du secteur privé, les gouvernements africains peuvent élaborer des plans solides d’investissement durable », a-t-il déclaré.

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