“La priorité actuelle de l’OTAN est de faire sortir les citoyens afghans de Kaboul et de maintenir l’aéroport en activité”, a déclaré aujourd’hui le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, à l’heures ou les ministres des Affaires étrangères de l’alliance se réunissaient en vue d’une réunion virtuelle de crise convoquée d’urgence, pour discuter de la situation alarmante en Afghanistan, notamment des évacuations et des prochaines mesures à prendre.
Cette visioconférence a été annoncé par Jens Stoltenbergil y a deux jours via Twitter, indiquant qu’elle était destinée à “à maintenir une étroite coordination et à discuter d’une approche commune sur l’Afghanistan.”
Une précédente réunion avait eu lieu le 17 aout entre les représentants des Etats membres de l’Otan. Jens Stoltenberg avait alors déclaré que les forces de l’Otan ont été surprises par “l’effondrement politique et militaire des dernières semaines, avec une rapidité qui n’avait pas été anticipée”, et a appelé à “en tirer les leçons”.
“La situation reste difficile et imprévisible”, a déclaré Stoltenberg aux journalistes. “Le principal défi auquel nous sommes confrontés est de garantir que les gens atteignent et entrent dans l’aéroport de Kaboul.”
Selon un responsable de l’OTAN, plus de 18 000 citoyens ont été évacuées de Kaboul depuis que les talibans ont pris le contrôle de la capitale afghane, mais des milliers de personnes continuent d’affluer désespérément à l’aéroport.
Stoltenberg a remercié la Turquie, les États-Unis et la Grande-Bretagne pour leurs efforts à établir la sécurité à l’aéroport de Kaboul.
Le secrétaire général de l’Otan a de nouveau exhorté les talibans à autoriser le passage, en toute sécurité, de tous les ressortissants étrangers et afghans cherchant à quitter le pays.
Après près de deux décennies, l’OTAN a achevé cet été ses opérations militaires en Afghanistan et a retiré du pays la majeure partie de ses troupes.
Cependant, l’alliance dispose toujours d’une représentation diplomatique à Kaboul, dont le siège est à Bruxelles. Elle sert notamment de plateforme pour coordonner les mesures nationales en Afghanistan, telles que l’évacuation des citoyens.
Le dirigeant du parti conservateur allemand d’Angela Merkel et son successeur potentiel, Armin Lasche, a émis de vives critiques envers l’Organisation de l’Atlantique Nord qu’il accuse d’être responsable de “la plus grosse débâcle (…) depuis sa création” en 1949, ce à quoi le dirigeant de l’alliance a répondu : “c’est l’échec des autorités afghanes qui a conduit à la tragédie que nous voyons aujourd’hui.”
