Des agents iraniens accusés d’avoir tenté de kidnapper la journaliste irano-américaine Masih Alinejad

Un réseau d’agents présumés du renseignement iranien ont été accusés par des procureurs américains de complot en vue d’enlever la journaliste irano-américaine Masih Alinejad, et au moins quatre autres activistes au Canada, au Royaume-Uni et aux Émirats arabes unis, selon les procureurs.

Le département de justice du district sud de New York a annoncé l’inculpation des quatre iraniens soupçonnés d’être des agents du renseignement de Téhéran et d’avoir comploté pour kidnapper Masih Alinejad, selon un acte d’accusation du ministère de la Justice divulgué mardi.

Selon les procureurs, les quatre agents tentent depuis “juin 2020” d’enlever “une auteure et journaliste qui a mis en évidence les violations des droits humains commises par le gouvernement iranien”.

Bien que l’acte d’accusation n’ait pas précisé l’identité de la victime visée par le complot, Alinejad a confirmé qu’elle en était bien la cible.

Quant aux quatre accusés, il s’agit de Alireza Shavaroghi Farahani, Mahmoud Khazein, Kiya Sadeghi et Omid Noori.

Masih Alinejad contribue à l’édition en langue persane de “Voice of America”, financé par le gouvernement américain, qui traite entre autre des problèmes liés aux droits de l’homme en Iran, en mettant l’accent sur la situation des femmes dans le pays. Ses critiques répétées à l’encontre des lois iraniennes qui obligent les femmes à sa voiler ont provoqué la colère de Téhéran, selon les procureurs américains.

Selon l’acte d’accusation, les quatre Iraniens ont engagé des enquêteurs privés sous de faux motifs pour surveiller Masih Alinejad, filmer sa famille et son domicile en vue de la kidnapper pour l’emmener de force en Iran.

La procureure, Audrey Strauss, a précisé qu’ils prévoyaient “d’emmener de force leur victime en Iran, où (son) sort aurait été au mieux incertain”.

“Merci au FBI d’avoir déjoué le projet des renseignements iraniens de m’enlever”, a écrit la journaliste sur Twitter.

Le même réseau d’agents du renseignement iranien a pris pour cible au moins quatre autres activistes au Canada, au Royaume-Uni et aux Émirats arabes unis, et “a travaillé pour fournir une surveillance similaire de ces victimes”, ont déclaré les procureurs.

L’acte d’accusation n’a pas non plus nommé les quatre autres activistes.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a qualifié les allégations d’enlèvement de “ridicules et sans fondement”.

Depuis sa création en 1979, la République islamique a été accusée de cibler des dizaines de ses détracteurs à l’étranger, mais Téhéran a toujours nié ces allégations.

En 2019, le journaliste iranien basé à Paris, Ruhollah Zam, a été enlevé en Irak puis transféré en Iran où il a été exécuté un an plus tard.

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